Airbus Defence and Space s’est vu confier par Eutelsat la construction de 100 satellites pour la prochaine génération de la constellation OneWeb. Ils seront tous fabriqués à Toulouse.
Excellente nouvelle pour Airbus Defence and Space. Le géant européen du spatial s’est vu confier par Eutelsat la construction de l’extension de sa constellation OneWeb en orbite basse (LEO). Le contrat confère à Airbus la confection des premiers lots de l’extension de la constellation, soit 100 satellites au total, dont la livraison est prévue à partir de la fin de l’année 2026.
« Airbus a conçu et fabriqué l’ensemble de la flotte actuelle de satellites OneWeb. Nous sommes totalement engagés pour la continuité de la constellation OneWeb », a commenté à la suite de cette annonce Alain Fauré, responsable des systèmes spatiaux chez Airbus Defence and Space. Le fabricant de satellites a construit plus de 600 satellites pour lapremière génération de la constellation qui doit fournir un internet haut débit partout dans le monde. Les premiers modèles (une dizaine d’exemplaires) ont été fabriqués à Toulouse et le restant a été ensuite produit en série dans une usine en Floride d’Airbus.
Se préparer à la constellation IRIS²
Après avoir échappé à la faillite au printemps 2020, OneWeb a été repris par l’opérateur français de satellites Eutelsat qui planche désormais sur la deuxième génération de la constellation OneWeb. Pour Eva Berneke, directrice générale du groupe Eutelsat, la prochaine génération « permettra d’assurer la continuité du service de la constellation existante avec des caractéristiques de service améliorées, alors que nous nous dirigeons vers une architecture conforme à la constellation européenneIRIS² en 2030 ».
Les nouveaux satellites seront dotés d’améliorations technologiques clés, notamment l’intégration au réseau 5G terrestre.
Ils assureront, en outre, la compatibilité de l’architecture technologique avec la constellation européenne multi-orbite IRIS², qui doit entrer en service en 2030 et dont Eutelsat sera l’un des principaux opérateurs. « Notre expérience sur le marché nous montre que l’appétit pour la capacité en orbite basse augmente rapidement, et nous sommes ravis d’entamer la prochaine étape de notre voyage pour satisfaire cette demande », ajoute Eva Berneke.
Contrairement à la première vague de la constellation, en quasi totalité produite en Floride, le contrat prévoitque ces 100 nouveaux satellites seront construits sur le site d’Airbus à Toulouse. La production devrait commencer en 2026. De quoi apporter un bol d’air au fabricant européen dont l’activité spatiale est en grande souffrance. Airbus a annoncé début décembre une réduction de 2.043 postes, dont 689 en Allemagne et 540 en France, au sein de la division Airbus Defence & Space.
Source : la Tribune